Jeremy Cebriá
2 allée François Armand de Saige – 33140 Cadaujac
Tél. : + 33 (0)6 81 58 44 03
Du 18 février au 13 mai 2008

RAPPORT DE STAGE
Initiation à l’informatique
CEG 1 LOKOSSA

Quartier Gloh Guinkomè
BP 04 LOKOSSA
Bénin
Tél : 00 (229) 22 41 12 91
Email : pierreatchanhouin@yahoo.fr
IUFM D’AUVERGNE
REMERCIEMENTS

Je voudrai remercier M. Laurent Zekpa pour avoir accepté de me confier ce projet et
pour m’avoir donné l’envie de découvrir le Bénin.
Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères à l’IUP de Clermont-
Ferrand, qui aura permis cette collaboration.
Je voudrai également remercier l’IUFM d’Auvergne, sans qui ce projet n’aurait pas vu
le jour, grâce à leur don, en espérant que de futurs projets s’inscriront dans le temps.
Enfin, je souhaite remercier tous les béninois qui m’auront permis de passer un
agréable séjour, et qui m’auront poussé à continuer dans cette voie.
INTRODUCTION

L’Afrique est un continent laissé pour compte, comme le souligne régulièrement M. Laurent
Zekpa.
En effet, on remarque de plus en plus, notamment dans le phénomène de la mondialisation,
un écart qui se creuse entre les pays du Nord et ceux du Sud.
Cet écart intervient tout d’abord au niveau économique, ce qui entraîne donc des inégalités
dans tous les autres domaines, et particulièrement dans celui de l’éducation.
Aujourd’hui, avec l’apparition, il y a quelques années des NTIC, rebaptisé TIC (Techniques
d’informatique et de communication), on remarque qu’il existe donc de nouveaux outils afin
de se préparer au monde de demain, et ainsi envisager de nouvelles façons de travailler, qui
pourront nous permettre de mieux aborder certaines problématiques.
L’éducation est un domaine très important pour le développement des générations futures.
En effet, il faut bien prendre conscience de l’importance des populations qui construiront
l’avenir.
Or, celui-ci doit se construire avec l’aide de toutes les populations, qu’elles soient du Nord,
ou encore du Sud.
L’Afrique souffre depuis très longtemps de maux, qui sont presque insurmontables.
Cependant, aujourd’hui, beaucoup d’organismes, d’associations, de groupements de
personnes pensent qu’il est urgent d’agir afin de ne pas laisser mourir ce continent.
C’est dans cette optique que plusieurs projets de développement sont entrepris afin de voir
les choses changer.
Malheureusement, comme je le disais plus haut, un phénomène récent a fait son apparition,
et il s’agit de la fracture numérique, qui pose de nombreux problèmes aujourd’hui.
Le monde évolue tellement vite, et fait apparaître chaque jour, de nouvelles technologies,
pour obtenir des solutions à nos soi-disant soucis.
Cette fracture numérique est un vaste problème, et il existe plusieurs moyens pour tenter de
réduire celle-ci en attribuant une aide aux pays les plus touchés par ce phénomène par des
dons et des formations afin de maîtriser les outils qui permettront de se maintenir dans la
course.
C’est dans cette optique que mon projet a vu le jour, et qu’il a donc été décidé d’organiser
une formation servant d’initiation à l’outil informatique grâce à un don de 7 ordinateurs pour
un CEG (Collège d’Enseignement Général) de Lokossa au Bénin.
LA FRACTURE NUMERIQUE

Définition

La fracture numérique est la disparité d'accès aux technologies informatiques, notamment
Internet. Il recouvre parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les info-récepteurs ».
Cette disparité est fortement marquée d'une part entre les pays riches et les pays pauvres,
d'autre part entre les zones urbaines denses et les zones rurales.
La fracture numérique concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de
l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l'ordinateur ou le
réseau Internet. La fracture numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de
l'ensemble des inégalités de développement. On parle parfois aussi de fossé numérique.
On peut définir celle-ci comme étant une inégalité face à l’accès de l’information, à la
connaissance, et aux réseaux qui permettent d’y accéder. Ainsi, les avantages que
permettent les TIC ne sont donc pas accessibles à toutes les populations.
Cette impossibilité provient de plusieurs facteurs. Tout d’abord, un problème d’infrastructure,
un problème dû au coût élevé de ses équipements (ordinateurs, téléphones portables, …), et
un problème dû au manque de personnes qualifiées pour former les populations à ces
nouveaux outils.
Il est très difficile d’évaluer cette fracture numérique, qui se quantifie grâce des indicateurs
tels que le nombre d’utilisateurs à Internet, le nombre d’ordinateurs connectés, qui
cependant, ne permettent pas de déterminer quel usage réel est effectué par les
populations.

La fracture numérique et Internet

Aujourd’hui, la fracture numérique est un sujet dont tout le monde se préoccupe. On peut
remarquer dans les pays industrialisés qu’il s’agit même d’un argument pour se faire élire,
comme ce fût le cas quelques années auparavant pour quelques campagnes électorales.
Internet occupe une place très importante dans le phénomène de la mondialisation, et
contribue à fortifier ce dernier.
En effet, aujourd’hui peu de personnes pourraient se passer de cet outil qui a facilité un
nombre important d’opérations. Il semble donc normal que toutes les personnes veuillent y
avoir accès, afin de bénéficier des mêmes avantages que leur voisin, tout simplement pour
ne pas rester fermés sur eux-mêmes.
Internet est présent sur tous les fronts, et aujourd’hui un bon nombre d’entreprises a basé
tout son travail sur ce réseau, afin de faire du profit. En effet, aujourd’hui, beaucoup utilisent
ce moyen afin de se faire connaître, et ainsi vendre leurs produits, ou tout simplement,
vendre en ligne leur gamme.

La situation de l'Internet en Afrique

Comparaisons population/internautes en septembre 2000
États-Unis d'Amérique Continent africain
Pourcentage de la population mondiale 4,9 % 12%
Pourcentage des internautes mondiaux 43 % moins de 1%
Dans le domaine d'Internet, l'Afrique accuse un très important retard. D'ailleurs, il a fallu
attendre jusqu'à novembre 2000 pour que le dernier pays africain (l'Érythrée) soit connecté.
Et une très faible minorité de la population africaine a accès au réseau.
Cependant, aujourd'hui, Internet connaît une croissance rapide, notamment du fait de la
privatisation du secteur de la communication et de l'attrait du courriel par rapport au courrier
papier pour les échanges avec l'étranger. Cette opportunité favorise l'éclosion de nombreux
nouveaux fournisseurs d'accès. En conséquence, bien qu'encore hors de prix, le coût de
l'accès à Internet a tendance à baisser.
Nuançons cependant ce discours, en rappelant qu'il existe de fortes différences entre les
États africains :
· L'Afrique du Sud notamment est la figure de proue du continent en matière de
connexion à Internet.
· Et, en matière d'usage d'Internet au niveau gouvernemental, les pays francophones
semblent parfois en avance, grâce aux aides des agences pour la francophonie, sur
leurs voisins.
Une première explication du coût relativement élevé de la connexion à Internet en Afrique a
déjà été abordée précédemment. Les inégalités dans l'architecture du réseau nécessitent de
la part des fournisseurs d'accès à Internet africains la mise en place de nouvelles
infrastructures (câbles sous-marins ou connexions satellitaires) que leurs homologues
européens ou américains possèdent déjà et ont amorties depuis plusieurs années.
Trois niveaux d'inégalités à distinguer
La fracture numérique ne se limite pas à l'accès aux nouveaux moyens de communication. Il
importe de distinguer trois niveaux d'inégalités vis-à-vis des nouvelles technologies :
· L'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet.
· L'inégalité dans l'usage d'outils.
· L'inégalité dans l'usage des informations issues de ces outils.
Aujourd’hui, l’informatique permet, notamment avec l’ascension d’Internet de développer des
moyens de défendre les pays en voie de développement. De nombreuses entreprises, issus
du commerce équitable par exemple, créent des vitrines sur le réseau afin d’avoir une
meilleure reconnaissance et ainsi permettre aux petits producteurs de se développer plus
facilement.
Cependant, on observe une certaine légitimité quant aux personnes qui critiquent en
déclarant que la fracture numérique est un problème hypocrite quand on connaît la situation
dans d’autres domaines, à savoir qu’environ la moitié de la population mondiale vit avec
moins de 2 $ par jour, et qu’encore ¼ de la population des plus de 15 ans sont
analphabètes.
Cependant, certains répondront qu’il est impératif de se mobiliser afin de réduire cette
fracture numérique, car aujourd’hui les nouveaux analphabètes sont ceux qui ne savent pas
maîtriser l’outil informatique. Un écart qui va donc continuer à se creuser si la définition
prend un sens plus large.
Il est donc important de lutter sur plusieurs fronts, même si il y a des choses plus impératives
que d’autres, et ainsi permettre aux populations d’accéder à la connaissance.
Aujourd’hui de nombreuses personnes ne possédant pas d’ordinateurs chez eux, se rendent
dans des cyber qui vont leur permettre d’approfondir leurs connaissances et ainsi leur ouvrir
des portes auxquelles ils n’auraient peut-être jamais pensé frapper.

Réduction de la fracture numérique

L’hypothèse voulait qu’en apportant la technologie dans les pays pauvres, on obtienne
logiquement le développement. Cependant, apporter du matériel, sans forcément apporter le
soutien nécessaire sur place reste inefficace. C’est pour cette raison, qu’il est important de
montrer qu’il ne s’agit pas uniquement d’importer la technologie, mais aussi, tout le savoir qui
va avec.
L’ordinateur, étant un nouveau mode de communication et de travail, nécessite un
apprentissage pris en charge, afin que cet accès ne soit pas valorisé pour rien. Aussi, il est
important de prendre en considération d’autres facteurs, qui permettront aux futurs
utilisateurs de se familiariser avec l’outil dans de bonnes conditions. Le matériel nécessaire
d’un pays à l’autre peut être différent. Si on considère les problèmes d’électricité qu’ont les
pays africains, il est important de les équiper d’onduleurs, et de ventilateurs supplémentaires
afin que ceux-ci ne subissent aucun dommage.
Il est donc important de se préoccuper de tous ces points afin que la réduction de cette
fracture soit efficace, et puisse prendre effet sur du moyen terme.
On parlera alors premièrement d’équipements concernant le matériel informatique, qui
doivent être adaptés par rapport aux infrastructures du pays, mais aussi d’un phénomène
d’alphabétisation numérique qui sera nécessaire si l’on veut que les équipements puissent
servir convenablement.
Mais une toute dernière notion est venue s’ajouter, quand on connaît aujourd’hui
l’importance de l’Internet dans le monde actuel, avec de nombreuses entreprises qui se
servent de cet outil pour augmenter leurs ventes, ou encore la prolifération des sites destinés
aux loisirs, qui sont des activités qui viennent compléter le simple fait de venir s’enrichir de
nouvelles connaissances basiques.
De nombreux organismes internationaux ont pris en compte ces nouveaux éléments pour
définir une politique de développement destinée à réduire la fracture numérique. Toutefois,
malgré l’évolution du concept, l’accent a surtout été mis sur le développement de
l’infrastructure technologique. Les investissements et les politiques nationales visant à
réduire la fracture numérique continuent d’être essentiellement orientés vers le
développement de la connectivité.

La fracture numérique résulte des fractures sociales

La fracture numérique aura pour effet d’accroître le développement dans les pays et les
régions ainsi que pour les personnes bénéficiant des meilleures possibilités d’accès au
détriment de ceux pour qui elles sont plus limitées. Ces différences seront évidentes non
seulement entre les pays mais aussi dans chaque pays, privilégiant les populations qui
disposent de meilleures conditions économiques, politiques, sociales et culturelles.
Il est certain que la fracture numérique résulte des fractures sociales produites par les
inégalités sur les plans économique, politique, social, culturel, entre les hommes et les
femmes, les générations, les zones géographiques, etc.
PRESENTATION SOMMAIRE DE
L'ETABLISSEMENT

I - PRESENTATION PHYSIQUE

Le CEG1 de Lokossa est situé au quartier Gloh Guinkomè dans la commune urbaine
de Lokossa. Il couvre une superficie de 1 hectare 75 ares 46 centiares sis dans le lot 24 du
lotissement de Lokossa. Il est entièrement clôturé.

II – LES INFRASTRUCTURES

A - BATIMENTS ADMINISTRATIFS :

Ils comprennent :
+ Le module de la surveillance constitué de deux bureaux.
+Le module de la direction qui comprend :
· la direction
· le secrétariat
· la salle des professeurs
· le censorat
· la comptabilité
· la salle d'ordinateurs
· le magasin qui est en même temps la salle de
tirage
· les toilettes - (deux latrines, deux lavabos)

B MODULES PEDAGOGIQUES

Les salles de classe :
Elles sont au nombre de Cinquante-deux (52) dont une sert à la salle d'informatique.
Un laboratoire de sciences et un laboratoire de S.V.T.
Autres infrastructures.
Un magasin pour l'équipement sportif.
Une guérite pour les gardiens.
Une salle mise en bail pour photocopie et autre.
Un garage pour le personnel administratif et enseignant.
Un hangar servant à la fois pour les vendeuses et de garage pour les élèves
Trois modules servant de latrines pour les élèves.
Au niveau de chaque escalier du bâtiment A, il y a un magasin.
II faut ajouter à cet ensemble le programme de Développement d'initiation
professionnelle (PDIP) qui comprend un atelier polyvalent : menuiserie et soudure, un
bureau et un magasin, une salle des machines un bâtiment pour le tissage, l'enseignement
ménager et un magasin.


III - L'EFFECTIF

Le CEG.1 de Lokossa compte au total trois mille cent quatre vingt un (3181) élèves repartis
dans 58 groupes pédagogiques, soit 33 groupes au premier cycle et 25 au second cycle
encadrés par 106 Professeurs.
DEROULEMENT DU STAGE

L’association TOWARA France m’aura permis de réaliser un projet dans une optique de
poursuite d’études afin d’intégrer le Master 2 Gestion de Projets de Développement en
Afrique, grâce à une mission de 3 mois à Lokossa (Bénin). Ce projet vise à réduire la
fracture numérique dans les zones rurales notamment, entre les pays du Sud et ceux du
Nord.
Pour ce projet, l’association Towara France aura bénéficié d’un don de l’IUFM d’Auvergne,
qui aura donc permis de réaliser une formation dans un CEG (CEG 1 Lokossa) afin de
former les élèves inscrits au PIFPEL (Projet d’initiation et de formation) grâce à 7
ordinateurs.
L’association Towara est présente sur plusieurs volets, et grâce à cette opportunité qui s’est
présentée à elle, elle m’aura permis de développer des connaissances et ainsi de les
appliquer dans un domaine qui m’aura passionné, à savoir celui de l’éducation, à travers le
milieu scolaire.
En effet, je me suis rendu compte à quel point il était important d’être présent à ce niveau,
tant on ressentait jour après jour de la satisfaction dans l’évolution de chaque élève, grâce
aux connaissances qu’ils assimilaient chaque jour.
De plus, les TIC (techniques d’information et de communication) jouent un grand rôle dans la
mondialisation, et sont aujourd’hui essentielles au développement d’un pays.
L’association Towara France n’avait jusque là pas eu l’occasion d’envoyer des élèves pour
un projet similaire, pour une telle durée, et je n’avais moi même, aucune expérience dans le
domaine de l’enseignement, mais avait de solides bases en ce qui concerne l’outil
informatique.
Aujourd’hui, on peut même dire que, dans la majorité des pays du Nord, une grande majorité
des nouvelles générations est née avec l’outil informatique comme outil de travail quotidien,
ce qui facilite donc la familiarisation avec ce nouveau mode de communication.
La tâche qui m’a été confiée n’était pas des moindres, en effet, il allait falloir que je réussisse
seul une mission pour laquelle je n’avais pas forcément les clés au départ.
Mon projet consistait, bien entendu, à former plusieurs élèves du CEG 1 Lokossa, mais il
fallait aussi que je puisse être capable d’avoir un avis, une fois ce projet terminé, afin de
déterminer si celui-ci avait été convaincant, aussi bien pour l’association que pour les
bénéficiaires et donateurs du projet.
En effet, tout au long de celui-ci, je devais me rendre compte de l’implication de toutes les
parties au projet, afin de savoir si il convenait de poursuivre ce partenariat afin de travailler
sur du long terme.
Il est très important de faire un bilan de ce que l’on a vécu pour se rendre compte du réel
impact qu’a eu notre intervention.
En effet, en constatant la motivation de l’établissement, il nous est possible de décider si une
collaboration future est à envisager.
La logique de l’association Towara France consiste à ce que chaque investissement ne soit
pas fait pour rien, et qu’au contraire, on puisse s’apercevoir des changements positifs
provoqués.
La politique de l’association est de pouvoir être efficace, c'est-à-dire, apporter son soutien, et
que celui-ci soit considéré par ceux qui le reçoivent.
Il est tout d’abord important de s’imprégner de la culture du Bénin, afin de mieux cerner
certaines problématiques, afin de mieux affronter certaines réalités.
Il est important de faire prendre conscience aux populations de l’opportunité qui s’offre à
elles, afin que celles-ci soient réellement reconnaissantes, et que d’autres projets puissent
voir le jour par la suite, afin que le développement soit inscrit dans la durée, et non pas par
des actions sporadiques.
C’est pour cette raison qu’il était nécessaire d’impliquer au maximum les bénéficiaires, et
qu’ils nous montrent eux aussi qu’ils l’étaient afin que cette collaboration perdure dans le
temps.
En effet, il aurait été dommage de venir former des élèves pendant 3 mois, pour repartir, et
voir que notre projet n’a pas eu d’impact positif sur l’ensemble de l’établissement.
Malheureusement, aujourd’hui, il nous est difficile d’évaluer l’impact que notre projet aura eu,
étant donné que celui-ci vient de se dérouler, et que nous sommes en plein dans les
vacances scolaires. Il faudra donc attendre la rentrée prochaine, qui verra le jour d’ici peu,
pour s’apercevoir, par d’éventuels échos de nos membres sur place, si le travail effectué
pendant 3 mois aura réellement porté ses fruits.
Il y aura plusieurs aspects à prendre en considération, à savoir, le respect du matériel, le
déroulement des cours, le nombre d’élèves bénéficiaires, l’intérêt de l’outil informatique au
sein du CEG, les nouvelles méthodes employées, ainsi que le respect d’une pratique
assidue dominant sur la partie théorique.
Tous ces points auront pu être analysés durant les 3 mois, mais malheureusement il s’agit
d’un temps assez court pour pouvoir tirer des conclusions objectives.
Néanmoins, il m’aura été possible de déceler une atmosphère générale, qui aura parfois pu
remettre en cause l’implication des bénéficiaires.
En effet, tous les participants au projet avaient des engagements, à commencer par moi, qui
évidemment, devait fournir une formation de qualité, à savoir, la plus organisée possible, afin
de perdre le moins de temps possible, et avant tout privilégier l’apprentissage pratique qui
jusqu’alors n’avait pas vu le jour au sein du CEG.
Le CEG, quant à lui, devait fournir le matériel nécessaire, au bon déroulement du projet, à
savoir, tables, chaises, et un local fermé, pouvant donc accueillir une classe de cours.
Malheureusement, il aura été difficile d’obtenir le matériel nécessaire au bon fonctionnement
des cours.
En effet, nous savons tous les problèmes auxquels sont confrontés les populations des pays
du Sud, et nous savons aussi ô combien nous avons des façons de penser complètement
différentes, qui parfois nous amènent à croire que l’impossible n’existe pas, mais parfois, des
choses qui peuvent nous sembler simples, sont très difficiles à obtenir en Afrique.
Il est aussi très difficile de déterminer si il s’agit de mauvaise volonté, ou tout simplement de
manque de moyens.
Un exemple pour illustrer mes propos.
Une cérémonie devait être organisée afin d’officialiser la formation, ce qui permettrait de
dévoiler à la population béninoise qu’un projet avait vu le jour, et qu’il allait certainement
déboucher sur des relations encore plus fraternelles entre la France et le Bénin.
Cette cérémonie devait avoir lieu à mon arrivée, ou quelques semaines après, afin de
marquer le début de la formation, et ainsi réunir aussi les élèves, que les parents d’élèves et
toutes les personnes susceptibles de s’intéresser à ce genre de projet.
Malheureusement, cette cérémonie n’aura jamais vu le jour, par manque d’organisation. En
effet, je devais transmettre l’information à mes correspondants sur place, mais surtout au
Directeur de l’établissement afin qu’ils prennent les directives et qu’il fasse venir les
personnes nécessaires au bon déroulement de cette cérémonie.
La cérémonie, selon les dires du Directeur devait se dérouler une fois que le matériel de la
salle informatique serait approprié. En effet, il manquait à mon arrivée des tables afin de
faciliter un travail convenable sur chaque poste, qui rapidement, ont été confectionnées pour
permettre un travail dans de meilleures conditions.

L’ ACCUEIL

Heureusement, ce projet a pu se dérouler dans de bonnes conditions grâce à l’accueil qui
m’a été réservé à mon arrivée à Cotonou par les membres et amis de l’association Towara
France, à savoir Marcel Zounon et Justin Sossou. Un accueil qui aura permis une adaptation
plus rapide, afin de mieux cerner quelques incertitudes, et ainsi être mieux préparé pour la
suite des événements.
L’établissement, quant à lui, devait m’accueillir le jour de mon arrivée à Lokossa, étant donné
que ce même jour, nous devions réaliser la livraison des ordinateurs qui voyageaient depuis
Cotonou, où ils étaient stockés chez un membre de l’association TOWARA France.
L’accueil a donc été réalisé par les membres de l’établissement, à savoir les surveillants, et
gardiens de l’établissement, suivi de la comptable, qui allait être ma famille d’accueil pendant
mon séjour à LOKOSSA.
Une fois, le professeur d’informatique (Claude Tossou) sur place, nous avons pu procéder à
la mise en place des ordinateurs dans la salle informatique, qui, première constatation,
faisait office de cybercafé, pour les élèves du CEG, ainsi que pour les habitants de
LOKOSSA.
Sur place, un technicien, qui avait réalisé le câblage des ordinateurs, nous a aidé à brancher
tous les postes, et a vérifié par la suite l’état de tous les postes.

LE CYBER CAFE

Le but de l’établissement, après avoir pris connaissance du sujet, était de mettre tous les
postes qu’ils avaient à leur disposition en réseau, afin qu’ils puissent être connecté à
Internet, et ainsi permettre aux élèves, moyennant une somme, de se connecter au réseau.
Ils disposaient déjà de 8 ordinateurs reliés entre eux, qui avaient accès à Internet.
Malheureusement, les postes que l’IUFM avait donné était équipé d’un système
d’exploitation qui ne permettait pas facilement l’installation du réseau, ce qui aura donc valu
un formatage des postes, afin de leur installer une version plus récente, à savoir Windows
2000, au lieu de Windows 98, qui permettrait donc une gestion du réseau beaucoup plus
simple. Malheureusement, le câblage des nouveaux postes, avant mon départ, n’avait
toujours pas été réalisé, par manque de moyens financiers.
Après vérification de l’état des postes, nous avons constaté que deux postes n’étaient pas
fonctionnels, en effet, un poste refusait de démarrer, et un autre avait un problème d’écran.
Ce qui a donc réduit le nombre de postes opérationnels pour la formation, à savoir, que nous
passions de 15 postes à 13 postes fonctionnels.

LES ELEVES

Concernant l’implication des premiers apprenants, je peux témoigner de l’enthousiasme des
élèves, qui m’aura motivé tout au long de mon séjour à Lokossa.
En effet, chaque jour, malgré la charge de travail, avec des effectifs surchargés, et des
conditions de travail très difficiles (sans parler du climat), les élèves et moi, nous sommes
soutenus au fil des jours, pour rendre notre collaboration encore meilleure.
En effet, il est plutôt difficile d’arriver seul dans un milieu qu’on ne maîtrise pas.
Heureusement, le professeur d’informatique du CEG m’aura présenté dans chaque salle de
classe afin que je puisse parler de ce que j’étais venu faire dans leur établissement. Ceci
aura beaucoup facilité les choses, car, après cette présentation rapide, beaucoup d’élèves
sont venus me rencontrer pour en savoir plus sur la formation en informatique, mais aussi
sur beaucoup d’autres sujets.
J’étais chargé d’enseigner l’informatique à des élèves de 6ème, 5ème, 4ème, 2nde et 1ère.
(quelques élèves de 3ème et de Tle ont assisté à certains cours, mais sans forcément être
assidus, étant donné qu’il s’agit pour eux d’une année sanctionnée par un examen, ils
n’avaient donc pas de temps libre.)
L’adaptation s’est faite sans trop de difficultés, car j’étais épaulé par Claude Tossou
(professeur d’informatique du CEG) qui me donnait les conseils qu’il fallait.
Ce qui aura motivé les élèves fût avant tout le fait que je privilégie la méthode pratique, sur la
méthode théorique.
En effet, de par mon expérience personnelle, j’ai toujours su qu’il était important de préférer
la pratique, sans pour autant négliger la théorie.
Malheureusement, le nombre de postes à ma disposition ne me permettait pas de faire
bénéficier à tous les élèves de la même formation.
En effet, certains jours comme le mardi, j’avais une moyenne de 30 à 60 élèves, pour à
peine 3 postes disponibles (en effet, l’organisation de salle informatique en début de
formation n’était pas excellente, étant donné que nous attendions des tables adaptées pour
que chaque élève puisse correctement suivre le cours.)
Mon programme était simple, je voulais qu’il se familiarise avec l’environnement Windows, et
que l’on puisse voir les logiciels du pack Office dans leur ensemble.
Le résultat final donna que la plupart maîtrisait correctement l’environnement Windows, et
arrivait à se débrouiller avec le logiciel Word.
Malheureusement, étant incapable de vérifier le niveau de chacun individuellement, compte
tenu du nombre d’élèves par classe, il est très difficile de pouvoir mettre tout le monde au
même niveau.

LES COURS

Je devais fournir le travail nécessaire afin d’initier les élèves à l’outil informatique, en
expliquant, par la pratique, comment réaliser des opérations simples.
J’avais donc préparé, avant de partir, grâce aux différentes formations que j’ai pu suivre
pendant mon parcours scolaire, aussi bien au lycée, qu’à l’université, des photocopies,
permettant une compréhension rapide des éléments de base que l’on doit saisir en
informatique, que j’ai laissé sur place, après mon départ.
Les cours se déroulaient de la façon suivante. Les élèves se plaçaient sur chaque poste
disponible (de 5 à 9 postes selon les jours d’affluence au cyber)
En effet, étant donné que la salle informatique faisait aussi office de cyber, je ne pouvais me
permettre d’utiliser tous les postes disponibles dans cette salle, ce qui impliquait une double
activité dans une seule et même salle.
Les élèves étaient donc de 1 à 4, voire beaucoup plus selon les postes disponibles, par
poste.
Une petite introduction théorique vu le jour grâce aux nombreuses photocopies que j’avais
avec moi, et avec le temps, la pratique a vite dominé sur la partie théorique, qui pour moi,
dans l’urgence dans laquelle nous étions (ne savant pas si un projet de la sorte allait renaître
par la suite) n’occupait pas une grande importance.
La motivation des élèves s’est faite ressentir dès le début, car je voyais qu’ils étaient enfin
contents de pouvoir ne serait-ce que toucher l’ordinateur. En effet, les cours d’informatique
au CEG avaient commencé avec un poste disponible pour environ 300 élèves. Quand on
voit la quantité disponible aujourd’hui (13) on se dit que cela a beaucoup évolué.
Le travail s’est effectué lentement mais sûrement. En effet, j’étais souvent obligé de répéter
les mêmes choses, afin que tous les élèves soient bien informés.
Le souci avec l’informatique, c’est qu’il est important de pouvoir réviser cette matière quand
on le souhaite. Cependant, il est assez difficile pour un élève de pouvoir réviser une fois
rentré à la maison, car toutes les manipulations faites la journée ne pourront pas être
reproduites le soir. Cela entraîne donc une assimilation beaucoup plus lente de la part des
élèves.
Voyant que certains élèves étaient plus motivés que d’autres, et qu’ils avaient vraiment envie
d’en savoir plus concernant cet outil, je me suis permis de leur donner l’accès, une fois les
cours terminés.
En réalité, mon emploi du temps se déroulait du lundi au vendredi, de 8h à 12h et 15h à 17h
pour les élèves du PIFPEL.
Cependant, je terminais rarement mes cours avant 19h, étant donné que ceux qui le
pouvaient rester le soir après 17h pour continuer à apprivoiser l’outil informatique.
Certains même, me demandaient des cours particuliers, que j’acceptais au début mais qui se
sont vite transformés en groupes, étant donné la masse importante intéressés par ces
‘’cours de rattrapage’’.

INTERROGATIONS ECRITES

Les cours étaient aussi sanctionnés par des interrogations écrites.
J’avais pensé pouvoir faire des épreuves pratiques afin de leur attribuer une note qui
compterait dans leur moyenne, mais étant donné le nombre de postes à disposition, cette
idée s’est vite vue mourir.
Ces interrogations avaient donc pour but de récapituler toutes les choses que nous avions
pu voir ensemble, mais aussi les choses qui avaient été vues avant mon arrivée.
La motivation des élèves était donc très importante, d’ailleurs, ils ont été très surpris lorsque
je leur ai annoncé mon départ, car beaucoup n’avait pas connaissance de cela. En effet,
certains savaient que je ne restais que pour un temps donné, mais beaucoup se le
cachaient, tout simplement parce qu’ils n’avaient pas envie de voir partir quelqu’un qui leur
apprenait une chose qu’ils appréciaient.

LES ENSEIGNANTS

La motivation des enseignants s’est elle aussi faite ressentir. Un programme avait même été
instauré par la Directeur qui souhaitait que le personnel administratif et les professeurs
puissent suivre une formation adaptée à leurs connaissances.
En effet, le Directeur avait insisté sur le fait qu’ils étaient tous plus ou moins des
analphabètes de l’outil informatique et qu’ils voulaient profiter de cette occasion pour
bénéficier d’une formation valorisante.
Malheureusement, par manque de temps et d’organisation, ce programme n’a pas vu le jour,
mis à part pour deux professeurs très motivés, qui ont eu le droit à deux séances, mais qui
n’auront pas pu les satisfaire pleinement.
J’ai remarqué un réel engouement de la part des professeurs, qui tout d’abord, appréciait
énormément le geste qui était fait envers eux, mais qui aussi, s’intéressaient de plus près à
la chose.
En effet, en Afrique, et plus particulièrement au Bénin, une grande majorité de professeurs
est très jeune. Il s’agit souvent d’étudiants qui n’ont pas obtenu le CAPES, qui viennent
enseigner dans le secondaire, afin de gagner un salaire, pour les aider à vivre.
Une certaine partie de ces professeurs ont des connaissances en la matière, mais celles-ci
ne sont souvent que limitées. En effet, d’après mon expérience, seulement quelques
professeurs avaient de grandes connaissances en informatique.
L’intérêt venait aussi des professeurs un peu plus dans la force de l’âge, qui étaient
préoccupés par ce problème. En effet, ils ne sont pas issus de cette génération et savent
qu’ils leur restent encore quelques années à enseigner, et aimeraient bien pouvoir bénéficier
des mêmes avantages que leurs homologues issus de la génération d’après.
Cet intérêt ne s’est pas limité à l’établissement. En effet, au fil des jours, j’ai appris à
connaître les gens de Lokossa, et eux aussi, ont fini par me connaître.
Je me suis lié d’amitié avec certaines personnes de l’établissement, notamment des élèves,
ce qui m’aura valu de connaître leur famille, et amis proches de la famille.
Par cet intermédiaire, j’ai donc pu discuter avec plusieurs personnes sur ce que je faisais
dans leur ville, et beaucoup m’ont remercié pour ce geste.
Il m’est d’ailleurs arrivé quelques fois que des personnes viennent me solliciter à titre privé,
afin qu’ils bénéficient eux aussi des cours d’informatique.
Le fait que la cérémonie ne se soit pas déroulée n’a pas empêché les gens de s’intéresser
au phénomène, mais je pense qu’il aurait été préférable de le souligner, afin de marquer
l’événement et de montrer que des choses positives se déroulent, même dans des petites
villes.
LES APPORTS DU STAGE

Ce stage a été très positif et m’a permis d’enrichir mes connaissances et mon savoir-faire,
mais surtout mon savoir-être.
Tout d’abord en termes de connaissances, ce stage m’a sensibilisé au besoin de
projets de développement car je n’avais jusque là aucune expérience dans ce
domaine. J’ai pu grâce à ce stage, ainsi comprendre une problématique qui m’aura
donné une envie encore plus grande de m’impliquer.
J’ai appris également que c’est au contact de la jeunesse, qu’on apprend le plus de
choses, car cela nous permet de prendre du recul, et ainsi d’analyser certaines
situations passées pour les comparer avec celles que l’on vit.
Je comprends désormais l’importance des projets de développement notamment
dans les pays du Sud, et plus particulièrement en Afrique, qui est un continent qui
souffre de beaucoup de traumatismes.
Le fait d’avoir travaillé sur le terrain apporte une maturité quasi-immédiate, qui nous
permet de mieux cibler le problème, et ainsi de le traiter avec plus de rapidité.
Ce stage s’inscrit en fait dans la continuité de mes stages précédents même si ils
n’avaient pas le même but, ils sont toujours à une échelle internationale, celle-ci
représentant beaucoup à mes yeux, afin de pouvoir enrichir ma culture personnelle,
mais aussi celles de toutes les personnes que je rencontre.
D’autre part, en termes de savoir-faire, étant un novice en tant que professeur dans
une école. J’ai appris au fil de ces 3 mois, à faire preuve de pédagogie, et ainsi
essayer d’enseigner dans les meilleures conditions pour offrir aux élèves les
meilleures chances de réussite.
J’ai découvert un réel engouement pour l’enseignement, et je sais que dorénavant
j’envisagerai de travailler avec les populations jeunes afin de les voir se développer
jusqu’à ce qu’elles deviennent adultes.
En termes de savoir être, j’ai pu approfondir mes capacités d’adaptation à un nouvel
environnement. En effet, l’Afrique dispose d’une culture bien différente, qu’il est
important de pouvoir assimiler, afin de se sentir à l’aise.
J’ai appris à être à l’écoute des autres, étant donné que j’étais chaque jour avec mes
élèves, et qu’il fallait que je réponde correctement à leurs attentes.
LE BILAN PERSONNEL

LES DIFFICULTES RENCONTREES

Au début de mon stage, j’ai rencontré quelques difficultés. N’ayant aucune expérience,
j’ai commencé à douter de mes capacités car je ne connaissais pas du tout l’atmosphère qui
pouvait se dégager dans un établissement, et encore moins au Bénin.
Mon manque d’expérience m’aura peut-être souvent handicapé, surtout quand il
s’agissait de prendre des décisions qui ne m’appartenaient pas forcément.
En effet, le fait d’être nouvellement arrivé dans un milieu, et en plus de cela étranger,
peut ne pas plaire à tout le monde, et l’on peut se sentir gêné vis-à-vis de certaines
personnes.
Le manque de temps ne m’aura pas permis une organisation suffisante afin de réaliser
un travail digne de ce nom. En effet, le temps d’adaptation étant plutôt long, il est difficile
d’être efficace dès son arrivée.
Le fait d’avoir un manque de postes à mon actif, et un nombre d’élèves conséquent m’aura
souvent pénalisé.
En effet, il aurait été préférable de parfois, pouvoir dispenser des cours avec des groupes de
niveaux, afin que chacun puisse s’y retrouver et ainsi avancer ensemble.
Le fait de rester peu de temps dans un milieu ne nous permet pas totalement de nous
intégrer et ainsi de se sentir comme chez soi. Malheureusement, sur la quantité d’élèves, il
m’était souvent difficile de privilégier ceux qui en avaient le plus besoin.
Toutefois, en dépit de ces difficultés, mon stage m’a apporté de nombreuses satisfactions et
savoir être.

LES SATISFACTIONS ET LES SAVOIRS ETRE APPORTES PAR MON STAGE

Mon stage au sein du CEG 1 LOKOSSA a été très positif car il m’a permis de développer et
d’acquérir des savoir être qui sont utiles et indispensables dans le monde du travail.
Tout d’abord, mon stage m’a permis d’acquérir une plus grande confiance en moi.
Ces trois mois m’auront permis de me réaliser en tant que personne voulant aider des
populations en difficultés, et ainsi affirmer ma position en tant que désireux de vouloir
m’impliquer dans une carrière professionnelle touchant ce milieu.
Mon stage m’a aussi permis d’acquérir un savoir être indispensable : l’esprit d’équipe.
Au sein de l’établissement, j’ai appris qu’il était important de se confier, et ainsi apprendre
des conseils des autres, notamment quand on se trouve dans un milieu inconnu qui montre
énormément de différences avec la culture dont on est issu.
L’accueil du professeur d’informatique de l’établissement et son soutien tout au long de
mon séjour aura en particulier favorisé le bon déroulement de mon travail au sein de leur
équipe.
De plus le travail qui m’avait été confié, était pour moi une vraie mission, ainsi qu’un
vrai test, afin de savoir si j’étais capable de m’impliquer davantage dans cette voie, qui n’est
pas sans difficultés.
Ce stage m’aura permis de réaliser mon travail avec passion et entrain.

MES GOUTS ET MES COMPETENCES, MES INTERETS ET MES MOTIVATIONS

Les motivations premières pour mon stage étaient de travailler dans un organisme qui
puisse me permettre de me mettre au service des gens, pouvant ainsi me donner la chance
de rentrer dans la formation de mon choix.
La volonté de réaliser une mission dans un continent que je ne connaissais pas
s’expliquait par la découverte que j’en avais faite grâce à l’association TOWARA France,
mais aussi parce que je savais qu’il était important de réaliser une opération ‘’sur le terrain’’
afin de véritablement prendre conscience de certaines réalités dont j’avais déjà pu me rendre
compte en Argentine par exemple.
Ce stage a été très enrichissant car il m’aura permis de me familiariser à deux types de
milieu. Le premier étant le milieu scolaire, qui m’aura donné encore plus envie de le
connaître, et pourquoi pas partager une future expérience au sein d’un collège.
Le deuxième, celui de la vie quotidienne, qui m’aura appris à m’adapter à une nouvelle
culture, et une nouvelle façon de penser et ainsi d’agir de celles que je connaissais déjà.
Il reste cependant des points qu’il me semble possible d’améliorer.
Tout d’abord, je pense qu’il est important pour une personne qui viendrait effectuer le même
type de mission que celle que j’ai pu effectuer d’avoir une certaine expérience dans le milieu
scolaire, qui pourra l’aider à avoir la pédagogie nécessaire pour enseigner dans un collège.
Aussi, il serait bon de partager cette expérience en binôme, car cela représenterait moins de
travail, et il pourrait y avoir un soutien moral mutuel, qui permettrait ainsi un travail plus
efficace.
Le travail en binôme pourrait par exemple permettre à l’une des personnes de dispenser les
cours, pendant que l’autre s’occuperait de l’organisation afin que le déroulement se passe le
mieux possible.
L’importance du nombre d’ordinateurs est essentielle, car sans ça, le travail reste infaisable.
Pour ma part, il est presque inutile de dispenser des formations théoriques qui seront tout de
suite oubliées étant donné que l’élève ne se trouvera pas devant l’outil informatique.
Il est aussi très important de s’assurer que le matériel qui sera mis à notre disposition sur
place soit conforme, et puisse ainsi nous permettre de travailler dans de bonnes conditions.
(tables, chaises, …)
La formation doit tenir compte du niveau des élèves, à savoir qu’en général, celui-ci est
qualifié de novice.
Je reviens sur l’importance du binôme qui permettrait donc une meilleure organisation afin
de s’assurer que chaque élève ait le droit à la même formation et que ce ne soit pas tout le
temps les mêmes élèves qui puissent avoir accès à la souris, et ainsi se développer en
créant de nouvelles disparités beaucoup trop importantes.

EVALUATION DU STAGE PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS INITIAUX

L’objectif premier était de permettre à des élèves d’obtenir des connaissances dans le
domaine de l’informatique.
Ce domaine étant quelque chose qui me passionne et dont je comprends réellement l’intérêt,
il était pour moi nécessaire de transmettre mon savoir, bien que celui-ci soit quelque peu
limité en la matière.
En effet, je n’ai suivi aucune formation à proprement parler en informatique, si ce n’est que je
disposais d’années en années de modules qui me permettait d’accroître mes connaissances
dans ce domaine.
Utilisant cet outil quotidiennement, je savais donc l’importance qu’il pouvait avoir pour un
grand nombre d’élèves.
Je sais aussi qu’il existe d’autres domaines où l’aide est bien plus nécessaire, mais il est
important de se battre sur tous les fronts si on ne veut pas être vite dépassé.
L’informatique étant l’outil indispensable du 21ème siècle pour les nouvelles générations, mais
aussi pour les anciennes, refuser de s’intéresser à cet outil, serait un véritable problème.
Beaucoup de Béninois ont conscience de tout ça, et veulent avoir les mêmes chances que
tout le monde.
Je pense avoir rempli les objectifs fixés par l’association TOWARA France ainsi que les
propres objectifs que je m’étais moi-même fixés, à savoir que j’ai dispensé la formation
informatique en faisant de mon mieux, en essayant que celle-ci puisse être bénéfique à tous
les élèves afin qu’il puisse maîtriser quelques bases de l’outil informatique, sans pour autant
être complètement autonome sur la machine.
La formation des élèves était l’objectif primordial afin qu’il puisse avancer correctement par la
suite, afin de se familiariser avec le clavier et ainsi être plus à l’aise dans la saisie, et ainsi
réaliser des documents pour leurs futurs recherches.
La formation d’un enseignant faisait également partie du programme, afin que mon départ ne
soit pas trop brutal, et que celui-ci puisse assurer convenablement les cours afin de
poursuivre la formation.
Cet engagement fût plus difficilement respecté, étant donné que celui-ci devait s’occuper du
cyber, ce qui ne l’aura pas totalement impliqué dans le projet.
Concernant les attentes des personnes de l’établissement, je pense qu’ils ont été pleinement
satisfait par le travail que j’ai pu fournir, et notamment par l’aide qu’il leur a été apporté quant
au matériel informatique fourni.
Je me suis rendu compte lors de ce stage qu’il était très important de se sentir à l’aise dans
l’environnement dans lequel on se trouvait, ainsi que de faire en sorte que l’adaptation se
fasse le plus rapidement possible afin que le déroulement du projet se fasse dans de bonnes
conditions.
Le soutien du professeur d’informatique ainsi que celui des élèves aura grandement
facilité mon intégration au sein de l’établissement, et m’aura permis de réaliser mes tâches
sans aucun souci.
Ce stage m’aura donc permis de me faire grandir un peu plus, et de déterminer davantage
quels types de projets je veux réaliser dans un futur proche.
Je souhaiterai donc pour ma prochaine expérience professionnel, être au contact de la
jeunesse, afin d’organiser des évènements en rapport avec la culture.
CONCLUSION

Le stage a répondu aux objectifs de l’association TOWARA FRANCE, de
l’établissement et à mes attentes. Cette expérience m’a permis de réaliser ma première
expérience dans la gestion de projets de développement en Afrique, en tant qu’acteur.
En débutant ce stage, j’avais quelques appréhensions d’une part car je n’avais aucune
expérience et que je ne connaissais pas le milieu dans lequel je me dirigeais.
De plus, l’établissement qui m’accueillait avait une quantité d’élèves impressionnantes, il
fallait donc que je puisse être capable de mémoriser plusieurs visages en peu de temps.
Ce stage m’a permis de réfléchir sur le monde du travail et sur moi-même. J’ai ainsi pu
apprendre des savoir-faire et savoir être qui me seront indispensables dans ma vie
professionnelle future. J’ai également pu apprendre de l’expérience des personnes que j’ai
côtoyées pendant trois mois.
Cette première expérience a été très satisfaisante et je suis heureux de l’avoir
effectuée au Bénin et plus précisément à Lokossa.